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choisir sa foi : le grand interdit!!!

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  • choisir sa foi : le grand interdit!!!

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      Le chemin de croix
      Aït Bakrim et Ksara ont ceci en commun : Ils ont embrassé la religion chrétienne et ne s'en sont pas cachés. Au Maroc, le chemin de Croix mène à la geôle.
      Jamaâ Aït Bakrim a vécu un destin de Christ. Ce berbère originaire du Douar Jouabra, à quelques kilomètres de Massa, a été condamné, fin 2003, à quinze ans de prison pour prosélytisme (article 220, entre six mois et trois ans) et pour destruction des biens d'autrui (article 581, entre dix et vingt ans). Dans les P.V. de la gendarmerie comme devant le juge d'instruction, Jamaâ n'a, à aucun moment, nié sa foi chrétienne. Il a toutefois démenti avoir perturbé l'ordre public ou détruit les biens de ses voisins. Il a avoué avoir mis le feu à deux poteaux de bois, mais il explique qu'il avait contacté les autorités locales pour débarrasser la voie de ces anciens poteaux électriques hors d'usage depuis longtemps, encombrant le site. Dans l'instruction complémentaire, il dément avoir approché ses voisins « pour ébranler leur foi musulmane ». Il nie aussi avoir « porté atteinte à la personne du roi » comme inscrit sur le procès verbal de gendarmerie. Pour lui, les témoignages de ses voisins le mettant en cause est dû à ses convictions religieuses différentes des leurs.


      La triste histoire du Christ de Massa

      Les juges n'ont pas été convaincus par les propos tenus par Jamaâ au tribunal. Dans l'acte de jugement, il est écrit que « le fait que Jamaâ nie les accusations de prosélytisme est en contradiction avec les aveux tenus auparavant lors des P.V. préliminaires où il proclamait qu'il était le fils du Christ et qu'il souhaitait que les Marocains deviennent chrétiens. L'accusé est un apostat qui mérite, selon les préceptes de la chariaâ, de mettre fin à sa vie ». Ils ont aussi décidé de ne pas prendre en considération les conditions sociales et économiques de l'accusé. Jamaâ sera donc condamné, ce 28 décembre 2003, par le tribunal de première instance d'Agadir à une peine de quinze ans de prison. En fidèle « fils du Christ », il refusera de faire appel et acceptera son sort.
      Pourtant ce verdict, nombre de ses voisins le trouvent injuste. Car les deux poteaux de bois qui lui ont valu d'être condamné, conformément à l'article 581, ne présentaient aucun intérêt pour la communauté. De leur avis, Jamaâ aurait même contacté la commune de Massa et son action était motivée par l'indifférence des autorités devant sa requête. « Quinze ans pour deux poteaux abandonnés depuis trois ans, c'est scandaleux. Jamaâ présentait un sérieux problème pour les autorités. Il affichait au grand jour ses convictions et c'est pour cette raison qu'il a subi les foudres de la justice », argumente Youssef, un ami d'enfance de Jamaâ et professeur dans le lycée de Massa.


      Les séjours en prison

      C'est dans le petit douar de Jouabra, à quelques kilomètres de la petite localité de Massa, que Jamaâ a vu le jour en 1964. Les habitants de ce douar, le plus éloigné du centre de Massa, sont des berbères noirs qui sont connus pour avoir du caractère. Les voisins de Jamaâ ainsi que ses camarades de classe se rappellent d'un jeune homme au caractère difficile mais à l'intelligence indéniable. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1985 à Agadir, il intègre la Faculté de droit. « Il était toujours différent des autres et exprimait des idées qui choquaient son entourage. Encore lycéen, il faisait partie des éléments brillants de la région et militait, comme nous tous d'ailleurs, pour la cause amazigh. Après avoir obtenu une licence en sciences politiques à Rabat, et devant l'absence de débouchés, il décide de quitter le pays », se souvient Youssef. Il commence par faire un voyage en Algérie, en Kabylie, avant de se lancer dans un périple européen qui le mène en France, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. Il demande l'asile politique dans ce dernier pays. On le lui refuse et Jamaâ est expulsé vers le Maroc.
      Nous sommes en 1993. Jamaâ est de retour au bled avec des idées nouvelles et surtout une nouvelle religion. « Au départ, les gens ne l'ont pas pris au sérieux. Ils pensaient que c'était une crise et que ça allait passer. L'avenir leur prouvera le contraire », se rappelle Youssef. En 1994, Jamaâ passe sept mois en prison. Cette première peine est assortie d'un passage par l'hôpital psychiatrique d'Inezgane pour prosélytisme. Moins de deux ans plus tard, on retrouve Jamaâ, cette fois-ci arborant en public une croix géante dans la ville de Goulimine. Il est condamné une seconde fois. Un an de prison. Son cas est même discuté par le Sénat anglais.
      En 2001, il est de nouveau aux prises avec la justice pour d'autres motifs : coups et blessures. Entre-temps, Jamaâ est rejeté par sa famille et s'installe à Massa. Il y loue une petite boutique qui lui sert aussi de gîte. Il fait de ce lieu le repaire du Christ avec des représentations de la croix, une inscription à l'honneur de Jésus et des passages de la bible. « Son commerce a été tout simplement boycotté par la population locale. Ce qui n'a pas arrangé les affaires de Jamaâ qui vivotait comme il pouvait. Jamaâ est un chrétien convaincu qui est loin d'être fou. L'affaire des deux poteaux brûlés leur a servi d'alibi pour débarrasser Massa d'un homme qu'ils détestaient », chuchote un commerçant qui a bien connu Jamaâ. Et les témoins à charge ? « Ils ont été amenés à témoigner sous la pression des autorités. Il ne faut pas oublier que les habitants de cette région sont très conservateurs. Ils l'ont donc fait parce qu'ils pensent que Jamaâ, un musulman devenu chrétien, est un apostat qui mérite d'être châtié », analyse un ami d'enfance. Quant à ses proches, ils ont depuis longtemps décidé de ne plus le considérer comme un membre de la famille. Aucun parent n'a jugé bon de lui porter assistance ou de le soutenir pendant le procès. Son grand frère est même convaincu que son frère n'a eu que ce qu'il méritait : « Depuis son retour d'Europe, Jamaâ est devenu une autre personne. Il a fait le choix de sortir de la communauté. Il n'a qu'à assumer ce qui lui arrive », lance-t-il, masquant à peine sa colère.


      L'épopée de Mehdi

      Jamaâ n'est pas le seul Marocain converti au christianisme qui a souffert pour ses convictions religieuses. Mehdi Ksara a été arrêté par la police tangéroise, le 5 août 1995, pour prosélytisme en compagnie de trois jeunes Marocains, tous âgés d'une vingtaine d'années. Agé alors de 88 ans, il passera douze jours en prison avant d'être relâché par le tribunal de première instance. Il portait également la nationalité américaine. Son histoire, celle d'un Marocain converti, est racontée par son fils Edward dans « Ethnic life stories », une biographie de cette famille pas comme les autres. Né à Sefrou en 1907, Mehdi suit, comme tous les enfants de cette époque, des cours au msid (école coranique) avant d'intégrer la mission française. Il porte un intérêt précoce pour les autres religions, ce qui lui vaut une expulsion du domicile parental. Après avoir fréquenté une mission baptiste, Mehdi se convertit au christianisme. C'est le scandale dans la famille Ksara. Son père, érudit en théologie… était aussi l'imam de la mosquée de Sefrou. En 1931, Mehdi épouse Pauline Keller, fille de missionnaires allemands naturalisés américains. Le couple s'installe à Tanger, alors ville internationale. « Dans cette ville, mon père n'avait pas à craindre d'être persécuté pour ses nouvelles convictions », écrit Edward. Cette ville voit naître Elizabeth, Dorothy et Edward. De 1932 à 1940, Mehdi travaille à la mission britannique à l'hôpital de Tanger. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pousse la famille à fuir le Maroc. Ils embarquent sur le navire « USS Neahellas » battant pavillon britannique à destination de Huntington en Pennsylvanie. Durant son séjour américain, Mehdi ne cesse de penser au Maroc : « Il en parlait partout. Il pensait également qu'il y avait possibilité de montrer la voie du Christ à d'autres Marocains. Il nous répétait que nous sommes avant tout arabes et qu'on allait retourner au Maroc pour être des missionnaires », explique son fils dans cette biographie.
      Mehdi gagne sa vie en travaillant comme speaker à la VOA (Voice of America) dans des programmes destinés à l'Afrique du Nord. Il se fait naturaliser américain avant de retourner au Maroc en 1947. De retour au bercail, les Ksara s'installent à Temara et Mehdi s'investit dans son travail de missionnaire dans une église américaine. Pas pour longtemps. Devant l'insistance de son épouse et de ses enfants, la famille retourne aux Etats-Unis, à Sulphur Springs, Arkansas, lieu de résidence des parents de Pauline. « Mon père ne se sentait pas dans son élément. Il voulait rentrer au Maroc. Ce qu'il va faire. Seul », précise Edward. Mehdi va se remarier en 1967. Il réside alors à Tanger : « Lors de mon voyage au Maroc en 1992, j'ai retrouvé les ambiances de mon enfance. J'ai spécialement adoré les visites que le petit groupe, formé de quelques missionnaires, de ma belle-mère et de mon père, effectuait à l'église de Tanger », se souvient-il. Ce qui explique peut-être l'épisode de son arrestation en 1995. Il ne quittera pas le Maroc pour autant.


      Un pays persécuteur

      Les persécutions de Marocains convertis ne se limitent pas à Jamaâ et Mehdi. En 1994, un groupe de jeunes ont été présentés devant la cour d'appel de Casablanca parce qu'ils se sont convertis au christianisme. Ils ont été relaxés après avoir renoncé à leur nouvelle religion. Plus encore, le site www.jubileecampaign.co.uk dresse une liste de nationaux réprimés après avoir opté pour le christianisme. On y cite le nom de Rachid Cohen arrêté en septembre 1995 à Fès et accusé d'être un évangéliste chrétien, et de Mustafa Zemada de Casablanca qui n'a été libéré qu'après avoir prononcé la chahada devant le juge. La liste des missionnaires emprisonnés puis expulsés est encore plus longue. Dans son dernier classement des pays persécuteurs de chrétiens, publié par l'association Portes ouvertes en 2005, le Maroc y figure en 23ème position, devant l'Algérie, la Mauritanie ou le Koweït.





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